L'adénome prostatique est une tumeur bénigne de la prostate également nommée hypertrophie bénigne de la prostate (HBP). L'augmentation de sa taille est principalement due à une production excessive de cellules et non d'un cancer. L'hypertrophie de la prostate ne débouchera pas forcément sur un cancer car l'adénome n'est pas pré-cancéreux, et d'autant que les deux peuvent coexister.
La prostate est une glande du système reproducteur masculin aussi grosse qu'une noix. Elle se situe sous la vessie en avant du rectum. Elle entoure l'urètre, canal permettant d'évacuer l'urine de la vessie.
La prostate sécrète le liquide séminal dans lequel baignent les spermatozoïdes. Son activité est régie par les hormones sexuelles mâles autrement appelée androgènes. A partir de 55 ans, elle augmente lentement de volume. Cette hyperplasie (ou la production excessive de cellules) totalement bénigne fait que la prostate « étouffe » l'urètre ce qui provoque différentes gênes au moment de la miction avec des envies fréquentes et répétées d'uriner, une vidange relativement lente avec un faible débit, la sensation de ne pas complètement vider sa vessie et parfois l'apparition d'incontinence urinaire.
Dans les cas les plus graves, cette compression peut mener à une obstruction du canal de l'urètre et donc à une rétention urinaire pouvant conduire à une infection urinaire.
Cette pathologie est tellement courante que quasiment la totalité des hommes ont un adénome prostatique à 80 ans.
Le dépistage se fait par prise de sang en dosant la PSA, puis par toucher rectal et enfin cela peut être confirmé et affiné par échographie.
Il est rare mais pas improbable que l’adénome se transforme en cancer, d'où l'importance d'un suivi médical régulier et d'une prise en charge globale en suivant certains principes d'hygiène de vie saine et naturelle.
Comment se manifeste une adénome prostatique ?
Les mécanismes de cette hyperplasie ne sont pas réellement connus. Il semblerait cependant qu'il y ait des facteurs génétiques en plus de la testostérone qui jouerait un rôle. En effet, l'augmentation de volume serait due aux hormones androgènes dont la testostérone produite en grande partie par les testicules et aussi par les glandes surrénales sous la stimulation hypothalamo-hypophysaire. La prostate va transformer la testostérone en dihydrotestostérone (DHT) grâce à une enzyme : la 5alpha-réductase. Cependant, lors d'un adénome prostatique, cette transformation se trouve entravée.
Les différents traitements possibles
Les médicaments généralement proposés sont des traitements symptomatiques afin de faciliter le confort des messieurs. Parfois, la chirurgie est envisagée pour réduire la taille de la glande.
Difficile de dire si l'hypertrophie de la prostate est évitable... Néanmoins, certaines pratiques peuvent anticiper les inconforts comme : réduire la prise de boisson le soir, favoriser la mobilité du petit bassin (sport, marche), une alimentation riche en fibres (contre la constipation) et anti-inflammatoire.
Par ailleurs, pour soulager les désagrément, une supplémentation en zinc peut être envisagée. En effet, cet oligo-élément est un indispensable dans la production de testostérone et est naturellement présent en grande quantité dans la prostate. Seulement, lors d'une hypertrophie, les taux sont considérablement bas entravant de ce fait la bonne conversion de testostérone en DHT.
De plus, il est également bactéricide ce qui est assez intéressant pour prévenir les infections urinaires et l'inflammation de la prostate (prostatite).