La dermatologie est une spécialité de médecine qui traite toutes les affections de la peau, des muqueuses et des phanères (ongles, poils et cheveux). Cette discipline va de paire avec la vénérologie qui est l'étude des maladies vénériennes (MST et IST). Le dermatologue est le médecin qui pratique la dermatologie.
La peau est une barrière de protection composée de plusieurs couches de tissus. Elle est l'organe le plus étendu et le plus lourd du corps humain. En revanche, sa surface est plus petite que celle de l'intestin et du poumon.
Quelles sont les différentes couches de la peau ?
La peau est composées de 3 couches principales :
L'épiderme : partie superficielle en contact direct avec l'extérieur. Elle est la plus mince et celle qui est soumise aux agressions et à un renouvellement cellulaire plus important.
Le derme : partie la plus épaisse.
L'hypoderme : couche la plus profonde.
On parle de tégument quand on évoque la peau et les phanères.
Qu'est-ce que la flore cutanée ?
La peau est recouverte de micro-organismes que l'on appelle microbiote cutané ou flore cutanée. On retrouve des bactéries, des acariens, des micro-champignons, des micro-nématodes... Cet écosystème naturel est protégé par un biofilm à la surface de la peau sensible aux variations de pH. C'est la raison pour laquelle il est important de prendre soin des cosmétiques que l'on applique. En effet, certains savons perturbent ce biofilm, altérant ainsi l'équilibre du microbiote.
La flore cutanée se nourrit des molécules et composés excrétés par la peau. Elle est donc différente d'un individu à l'autre. On estime que « la peau d'un adulte héberge en moyenne mille milliards de bactéries de plus de 200 espèces différentes ». (1)
Quelles sont les fonctions de la peau ?
Le maintien de la température corporelle La sueur tient un rôle fondamental dans la régulation de la température corporelle et participe au rafraîchissement de la peau grâce à l'effet d'évaporation en surface.
Une protection La peau est la première protection contre les agressions extérieures. Elle est résistante et a une capacité de réparation et de régénération plutôt rapide. Elle évite également les déperditions d'eau et limite ainsi la déshydratation. Enfin, elle protège les organes contre les rayonnements dangereux du soleil.
La perception La peau est impliquée dans la nociception. La peau permet de détecter les températures, la pression et la douleur. Elle est dotée de récepteurs qui captent les stimuli et qui envoient les informations au cerveau via le réseau du système nerveux.
L'immunité Les cellules de Langerhans présentent dans l'épiderme jouent un rôle dans la protection immunitaire.
Vitamine D La peau synthétise la vitamine D à partir des rayons UV du soleil et des dérivés du cholestérol. Cette vitamine est nécessaire à la croissance, à la solidité des os, à l'immunité, à l'équilibre psychique et à l'équilibre calcique et phosphorique.
Circulations sanguine et lymphatique Le derme renferme 10% des vaisseaux sanguins chez l'adulte. Lors d'un effort physique, le sang est alors propulsé dans les muscles.
Quel est le rôle de la peau en naturopathie ?
En naturopathie, la peau est considérée comme un émonctoire, c'est-à-dire un organe épurateur. Elle est principalement sollicitée lorsque le foie et les reins qui sont des émonctoires principaux sont épuisés ou sur sollicités.
Ainsi, les maladies de peau témoignent généralement d'un foie ou de rein surchargés dans l'élimination respectivement des colles et des cristaux. La peau a cette qualité de pouvoir éliminer à la fois ces deux types de déchets qui pourtant ne sont pas de même nature. Elle va donc prendre le relais dans le processus de détoxination. Apparaissent alors acné, eczéma, psoriasis, et autres dermatites/oses...
Quand la méditation de pleine conscience s'invite en service de dermatologie à l'hôpital
Selon le communiqué des Dr. Charles CASSIUS et Dr Laurence MICHEL : « A la rentrée de septembre 2022, il est mis en place à l’hôpital Saint-Louis de Paris une étude pilote originale en recherche clinique intitulée MEDIDERMIN (acronyme de « MEDItation dans les DERMatoses Inflammatoires »). Le projet porte sur l’évaluation d’un entraînement mental à la régulation du stress et des émotions par la méditation en pleine conscience (MBSR mindfulness-based stress reduction) chez des patients présentant un psoriasis ou une dermatite atopique légère à modéré(e) avec un prurit modéré à sévère, sans traitement systémique.
Notre projet est fondé sur le postulat qu’un entraînement mental à la régulation du stress et des émotions par la méditation de pleine conscience (programme MBSR en 8 semaines) permettrait de réduire les effets du cycle démangeaison-grattage, atténuant le prurit, améliorant ainsi le bienêtre et la santé mentale du patient tout en atténuant ses lésions cutanées inflammatoires et en limitant l’apparition de nouvelles lésions.
L’objectif principal sera d’évaluer l’efficacité sur le niveau de prurit de la pratique de la méditation de Pleine Conscience. Nous évaluerons également l’activité clinique de la maladie et l’amélioration de la qualité de vie du patient. Des mesures du stress perçu seront réalisées à l’aide de questionnaires et par le dosage de marqueurs salivaires et sériques du stress tels que le cortisol. » (2)